C’est ce défilé d’Antonio Berardi, qui selon moi, marque ces dernières semaines de la mode. Je suis honnêtement déçue de la collection Victoria Beckham qui exclut définitivement la féminité de ses coupes ; ses mannequins s’affichant de plus en plus maigres… jusqu’à la laideur. Je n’ai pas été surprise ou subjuguée par les défilés Burberry ou Ferretti qui se sont cantonné à du tartan ou des rayures en guise de motif central. Par contre, je suis restée sans voix devant cette collection de Berardi qui propose un thème guerrier savamment conjugué au féminin : les coupes sont cintrées mais fluides, les tailles sont marquées, le tissu, grâce à sa noblesse, semble fonctionner aussi bien en tant qu’ armure protectrice que telle une arme massive de séduction. Le paradoxe duquel émane toujours la beauté est ainsi réconcilié ainsi que mis en scène. J’aime le choix de cette coiffure sauvage incarnée par une tresse non maîtrisée qui s’inscrit dans une ambiance tribale. Les superpositions s’emboîtent en cohérence pour un effet déstructuré mais toutefois, mesuré. Une vision de la femme ; forte de même que féminine se dégage du concept mis en avant dans cette collection très réussie. D’ailleurs, des femmes d’envergure optent pour les tenues du créateur telle Michelle Obama et bien d’autres égéries de caractère.
Les personnalités en Berardi

Antonio Berardi