Inspiration Yves Saint Laurent

L’esprit Saint Laurent ne cesse de réactualiser son statut d’élégance pure.  Les muses du créateur sont des femmes dont la sensualité contraste avec un look « masculin-féminin » totalement assumé, incarné à la perfection dans une nonchalance maîtrisée. Le blazer, le smoking, les épaules marquées, du velours, des chemisiers aux cols lavallière, des chapeaux façon Far Ouest, des tons basiques qui fonctionnent avec tout.  Saint Laurent a démocratisé le luxe. Il vous suffit d’un blazer et d’un chemisier blanc associé à un jean, vous voilà prête à conquérir le monde de votre journée, une touche de rouge à lèvre : vous êtes femme fatale pour la soirée.

Les muses Yves Saint Laurent

Le défilé printemps été 2019

Get the look !

ZARA & H&M on line collection automne-hiver 2018

 

 

ZAC POSEN printemps-été 2018 : La couture à l’état pur

À l’affut d’un défilé ou d’un look qui me plairait véritablement, lassée de cet éternel revival allant des motifs seventies au fluo des années 80 sans oublier le total look working girl des années 90, je tombe sur ce défilé de Zac Posen et respire enfin un vent de fraîcheur esthétique intemporel. C’est certain, la poésie sophistiquée de la couture souffle insolemment sur la faible brise des tendances rabâchées.  La beauté et délicatesse des matières s’associent à un jeu de proportions parfaitement maîtrisé, la féminité mise en valeur à son paroxysme ou le génie de Zac Posen une nouvelle fois révélé.

Dentelles en noir & blanc

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Le pouvoir des roses

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Élégance du soir

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Jeu de volumes parme et azur

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Dégaine rétro-moderne

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Les armures d’élégance d’ Antonio Berardi

C’est ce défilé d’Antonio Berardi, qui selon moi, marque ces dernières semaines de la mode. Je suis honnêtement déçue de la collection Victoria Beckham qui exclut définitivement la féminité de ses coupes ; ses mannequins s’affichant de plus en plus maigres… jusqu’à la laideur. Je n’ai pas été surprise ou subjuguée par les défilés Burberry ou Ferretti qui se sont cantonné à du tartan ou des rayures en guise de motif central. Par contre, je suis restée sans voix devant cette collection de Berardi qui propose un thème guerrier savamment conjugué au féminin : les coupes sont cintrées mais fluides, les tailles sont marquées, le tissu, grâce à sa noblesse, semble fonctionner aussi bien en tant qu’ armure protectrice que telle une arme massive de séduction. Le paradoxe duquel émane toujours la beauté est ainsi réconcilié ainsi que mis en scène. J’aime le choix de cette coiffure sauvage incarnée par une tresse non maîtrisée qui s’inscrit dans une ambiance tribale. Les superpositions s’emboîtent en cohérence pour un effet déstructuré mais toutefois, mesuré. Une vision de la femme ; forte de même que féminine se dégage du concept mis en avant dans cette collection très réussie. D’ailleurs, des femmes d’envergure optent pour les tenues du créateur telle Michelle Obama et bien d’autres égéries de caractère.

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Les personnalités en Berardi

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Antonio Berardi

Le Western orientaliste de Zuhair Murad

Pour sa collection automne-hiver 2016-2017, Zuhair Murad, le célèbre créateur libanais propose une collection dont le génie réside en une fusion improbable ; celle de l’Ouest avec l’Orient. En effet, associer l’accessoire tendance du moment, à savoir un chapeau à capeline avec des robes de princesses marquées par un certain orientalisme, visible notamment, au travers des nuances dominantes de pierres précieuses telles le rouge grenat, le vert émeraude, le bleu saphir ainsi que les tons mordorés et noirs profonds, relève d’une audace créative qui ne peut que faire mouche. Si les matières restent en adéquation avec les couleurs ; donc recherchées et chargées puisqu’on remarque à ce niveau l’omniprésence du velours ainsi que de la dentelle, les coupes quant à elles rejoignent l’époque « Western » avec des robes longues de même qu’ évasées qui ne manquent pas de marquer la taille grâce à une ceinture épaisse rappelant le chapeau et contrastant avec la finesse du vêtement. Quand les princesses orientales rencontrent les amazones du « Far-Ouest » ou lorsque la force brute et la sophistication altière se marient lors d’un défilé, le résultat est aussi bluffant que le mélange surprenant.

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Le Jardin enchanté de MARCHESA

Pour son défilé pre/summer-spring 2017, Marchesa fait rêver et nous propose de véritables robes de princesses qui semblent s’inspirer des plus beaux contes de fées. Dans le concept, on remarque le thème du jardin dont les fleurs en éclosion comme symbole éclatant d’une féminité victorieuse paraissent se greffer parfaitement sur un corps voluptueux et heureux. Les coupes longues épousent naturellement les plus belles courbes. Les matières quant à elles sont légères comme le luxe suprême que suppose la très Haute Couture ; organza, soie, dentelles, broderies et plumetis. Les tons tour à tour, profonds, pastels ou contrastés entre un noir et des motifs floraux sont aussi originaux que que la nature luxuriante.

Les vagues multicolores de Mugler

Ce défilé « pré-été » 2017  me fait penser à celui de Dior, automne-hiver datant de l’année précédente. Une chose est certaine, les vagues ne sont pas prêtes de disparaître des podiums. J’aime la façon dont ces courbes graphiques viennent épouser les formes du corps féminin. Associées à des couleurs acidulées ou à des basiques comme le noir et le blanc ; elles créent un relief qui suffit.

 

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Dior, automne-hiver 2015/16

Le défilé FENDI CROISIÈRE 2017

Superbe défilé dont le succès réside dans le savant équilibre qui combine avec art des pièces en superposition tout en créant une unité par le ton et la matière. Les jeux d’asymétrie qui résonnent en jeu d’échec avec des motifs en folie ; carreaux, floraux, vagues linéaires verticales ou horizontales se dévoilent avec une élégance brute presque arrogante. Les matières se répondent également ;  les volants ainsi que les transparences contrastent avec des coupes nettes et sûres de même que les tons, kaki, bleus ou rouges s’associent toujours avec les lignes de cohérence noires et blanches. Quant aux accessoires, j’aime plus que tout, ces chaussures décolletées qui allongent encore un peu plus la jambe et mettent en valeur la cheville, je ne parle même pas des sacs, modernes mais qui restent dans le classique de cette fameuse marque italienne qui mérite sans aucun doute sa réputation. On note aussi la persistance du pompon qui avait refait une apparition cette année.

 

 

 

L’élégance pure de Carolina Herrera

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Une seule sensation ; celle d’une fluidité qui semblent glisser. En force, s’imposent des matières infiniment souples et nobles telles la fourrure, l’organza et la soie tandis que des perles, paillettes et dentelles délicates s’occupent de parachever dans le détail cette essence de l‘élégance pure qui touche au plus près le comble de la féminité. J’insiste, il y a chez les créatrices femmes, un amour non seulement du vêtement mais de la possibilité concrète de le porter, de l’interpréter, de « le vivre », pas toujours présente chez la majorité des créateurs « mâles » qui tendent malheureusement à oublier la femme derrière un vêtement trop conceptuel, immettable qui la dénature au lieu de la sublimer.

 

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FASHION WEEK NEW-YORK, AUTOMNE / HIVER  2016-17

 

 

Le panthéon ethnique de CHANEL

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À l’occasion de la Fashion Week de Paris qui met en scène les collections printemps-été 2016, CHANEL n’a pas vu les choses en petit et comme a son habitude, nous en met plein la vue. Les modèles ont des allures de déesses qui nous rappellent l’antiquité grecque auxquelles s’ajoute un contraste moderne et ethnique aux accents de tsarines de par le choix de cette coiffure typique. Le mélange des inspirations ne s’arrête pas là puisque le maquillage exagéré des yeux n’est pas sans nous évoquer Cléopâtre. Quoiqu’il en soit le dénominateur commun reste le motif récurrent de l’impérial qui se traduit dans des coupes parfaites à la fluidité impeccable, un défilé qui reste fidèle à la  Haute Couture.
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L’hiver romain de CHANEL

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C’est dans un décor quasi fellinien que Lagerfeld fait défiler les modèles de sa pré-collection automne-hiver 2016/17.  Le spectacle, car avec Karl il s’agit toujours de bien plus qu’un simple défilé, est bel et bien réussi. Le génie du styliste réside dans le choix d’un thème dominant, original et fascinant; ici Rome et son esthétique mythique, qu’il sait associer aux pièces classiques qui font le caractère de la marque mais à laquelle il redonne toujours une touche propre à l’ère du temps. Cette fois, c’est les dentelles des collants ainsi que les coupes modernes qui créent le contraste avec l’éternel tweed et perles si caractéristiques de Mademoiselle COCO. Des intemporels sans cesse remis au goût du jour. Un plaisir pour les yeux et un succès travaillé.
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